La sécurité nucléaire en solde ?
Refusons la fusion de l'IRSN et de l'ASN #soutienIRSN
citoyens ont interpellé leur député !
Lundi 6 mars 23h, les députés de la Commission des Affaires économiques ont adopté à la va-vite deux amendements conduisant à fusionner l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). En séparant la recherche et l’expertise qui incombait à l’IRSN de la décision administrative prise par l’ASN, ce dispositif institutionnel limitait les pressions du contrôlé, EDF, sur le contrôleur, l’IRSN.
Cette décision irréfléchie, prise dans le cadre d’un projet de loi de relance du nucléaire cherche à diminuer les exigences en matière de sécurité afin d’accélérer la construction des centrales atomiques programmées par le Gouvernement.
La dualité de l’IRSN et de l’ASN est un système qui a fait ses preuves au cours du temps. Une nouvelle fissure a été découverte à la centrale nucléaire de Penly le mardi 7 mars. Celle-ci serait de 155 mm de longueur et de 23 mm de profondeur, bien plus grande que les micros-fissures découvertes détectées sur d’autres réacteurs plus tôt. C’est à partir de cette expertise que l’ASN a sommé EDF de « réviser sa stratégie de contrôle » car cette fissure affecte la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur.
La fusion de deux organismes serait une erreur majeure, car elle conduirait à démanteler un système qui bénéficie d’une reconnaissance internationale. Les syndicats de l’IRSN ne s’y trompent d’ailleurs pas en s’opposant à cette fusion. Tout comme trois anciens présidents de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) que l’on ne peut raisonnablement pas considérer comme de farouches anti-nucléaire…
Nous appelons les députés à revenir sur la décision de fusionner l’IRSN et l’ASN, qui risquerait de causer un affaiblissement de l’expertise, ce qui mettrait en péril la robustesse, l’indépendance et la transparence nécessaires à la prise de décisions solides en matière de sûreté et de sécurité. Dès lundi 13 mars, les députés auront à voter définitivement cette fusion en séance plénière.
Sans une mobilisation citoyenne d’ampleur, les députés vont fragiliser notre système de sûreté nucléaire au détour d’une loi de relance du nucléaire.
citoyens ont interpellé leur député !
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