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Suite à la colère agricole qui s’est exprimée en début d’année, le gouvernement a décidé de profiter du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole pour simplifier le droit environnemental, notamment concernant la réglementation limitant l’arrachage des haies.

Alors que la réglementation actuelle n’empêche pas la destruction et la disparition de 23 500 kilomètres de haies chaque année, le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole prévoit de la revoir et de la simplifier avec l’article 14, en soumettant l’arrachage à une déclaration unique auprès de l’autorité administrative : l’absence de réponse dans un délais fixé par décret vaut acceptation et validation tacite de la demande d’arrachage.

Agir pour l’Environnement s’inquiète du fort risque que les préfectures ne soient pas en mesure de traiter les milliers de demandes annuelles qu’elles recevront, validant implicitement une autorisation d’arracher encore plus de haies. Simplification de la règlementation rime ici avec simplification de la destruction de haies.

L’article 14 du projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole prévoit également que chaque destruction de haie soit compensée par la plantation d’un linéaire de haies au moins égal à celui détruit. Nouvelle inquiétude pour Agir pour l’Environnement : il est prouvé que la valeur écologique d’une jeune plantation est bien inférieure à celle d’une haie ancienne, notamment en ce qui concerne l’accueil de la biodiversité et la captation du carbone. De plus, en raison du manque de suivi et d’entretien, de nombreuses haies issues de compensations dépérissent : sans accompagnement, le taux de reprise des plants peut se situer entre 20 et 30 %. La priorité doit être donnée à la protection des haies existantes plutôt qu’à leur replantation.

Alors que les discussions commencent ce mardi 14 mai à l’Assemblée Nationale, nous vous invitons à interpeller votre député.e pour lui demander de s’engager véritablement pour les haies.

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Agir pour l’Environnement lance l’opération
« Adopte un gland »

Par ailleurs, l’association Agir pour l’Environnement prévoit de contacter les députés et sénateurs en leur adressant une lettre ouverte accompagnée d’un gland.

Cette démarche vise à les sensibiliser et les inciter à prendre des mesures immédiates pour protéger nos haies et préserver notre biodiversité.

Nous leur suggérons ainsi d’adopter un geste symbolique : planter un gland. Une action simple mais porteuse de sens, démontrant ainsi leur engagement concret en faveur de la préservation de notre environnement.