12 000 porcs enfermés : ce n’est pas une ferme, c’est une usine !
signataires interpellent le préfet de Gironde pour s'opposer au projet de ferme-usine des 12000 porcs à St Symphorien !
signatures
A l’attention du préfet de Gironde,
Vous êtes appelé à répondre à une demande de la société Le Lay, qui sollicite l’extension d’un élevage industriel de porcs au lieudit La Trougne, à Saint-Symporien (33113) afin d’en faire passer les effectifs de 7.000 à près de 12.000 animaux.
Comme le souligne le rapport du Commissaire enquêteur, rendu en mars 2014, la majorité des parcelles des plans d’épandage du lisier et du compost se situent en zones vulnérables. Or des mesures de nitrates mettent déjà en évidence des concentrations élevées, dans la Hure ainsi que dans la nappe phréatique. Ces concentrations et leur évolution à la hausse sont clairement dues à l’impact des activités humaines et devraient donc être réduites.
Les épandages réalisés dans le bassin de la Leyre sur des sols très perméables ne vont pas, quant à eux, améliorer la qualité des eaux du Bassin d’Arcachon déjà préoccupante.
Les effluents issus des élevages industriels étant une des principales causes d’eutrophisation et de prolifération des algues vertes, il y a donc lieu d’être très inquiets des conséquences d’une augmentation de la capacité de la porcherie et du doublement des surfaces d’épandage de lisier.
Dans un contexte particulièrement tendu de révision des zones vulnérables consécutif aux sanctions prises par l’Union Européenne contre la France pour non-respect de la directive nitrates de 1991, accorder les autorisations sollicitées irait à l’encontre des mesures prises pour se mettre en conformité avec les règles européennes.
Ce projet est l’exemple d’une agriculture industrialisée qui sans pour autant créer d’emplois, vide les territoires de ses agriculteurs, entrainant la disparition de la vie en milieu rural et détruit l’environnement.
C’est pourquoi je vous demande de prendre en considération les avis majoritairement exprimés durant l’enquête publique ainsi que les conclusions du commissaire enquêteur et de ne pas accorder l’autorisation d’extension de l’élevage industriel de porcs à Saint-Symphorien.
En vous remerciant par avance de privilégier l’intérêt général plutôt que l’intérêt privé des promoteurs des fermes usines, veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.
A la suite de notre pétition interpellant le ministre de l’agriculture pour stopper les fermes-usines, voici une nouvelle pétition plus précise sur l’extension d’une ferme-usine vers une méga-ferme-usine de 12 000 porcs initiée par la Confédération Paysanne Gironde et soutenue par :
- Les Amis de la Terre Gironde ;
- Landes Environnement Attitude (LEA) ;
- la SEPANSO Gironde ;
- la SEPANSO Aquitaine ;
- Et Agir pour l’Environnement ;
Le projet d’augmentation des effectifs d’animaux et de révision à la hausse des surfaces du plan d’épandage de lisier de la société d’élevage de porcs Le Lay à Saint Symphorien a reçu un avis défavorable du Commissaire enquêteur. Malgré cela, le 6 novembre 2014, le CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) de la Gironde a émis, à une faible majorité, un avis favorable au projet.
Dans un contexte particulièrement tendu de révision des zones vulnérables consécutif aux sanctions prises par l’Union Européenne contre la France pour non respect de la directive nitrates de 1991, cet avis du CODERST va à l’encontre des mesures prises pour se mettre en conformité avec les règles européennes.
Comme le souligne le rapport du Commissaire enquêteur rendu en mars 2014, la majorité des parcelles des plans d’épandage du lisier et du compost se situent en zones vulnérables (bassin versant de la Hure, affluent du Ciron et bassin versant de la Leyre) or des mesures de nitrates mettent déjà en évidence des concentrations élevées, dans la Hure (voisine de 30 mg/L, voire même pour certaines, proches de 40 mg/L et en augmentation régulière), ainsi que dans la nappe phréatique. Ces concentrations supérieures à celles relevées dans d’autres cours d’eau du même bassin versant et leur évolution à la hausse sont clairement dues à l’impact des activités humaines et devraient donc être réduites.
Les épandages réalisés dans le bassin de la Leyre sur des sols très perméables ne vont pas, quant à eux, améliorer la qualité des eaux du Bassin d’Arcachon déjà préoccupante.
Nous sommes donc très inquiets des conséquences d’une augmentation de la capacité de la porcherie et du doublement des surfaces d’épandage de lisier; les effluents issus de ces élevages industriels étant une des principales causes d’eutrophisation et de prolifération des algues vertes. Ce projet est l’exemple d’une agriculture industrialisée qui vide les territoires de ses agriculteurs, entrainant la disparition de la vie en milieu rural et détruit l’environnement.
C’est pourquoi la Confédération paysanne de Gironde s’oppose à ce projet d’extension et continuera à défendre une agriculture :
- de qualité,
- respectueuse des travailleurs,
- du bien-être animal,
- de l’environnement
- et des citoyens.
Nous disons NON au projet d’extension de l’élevage LE LAY à St Symphorien et faisons le choix de nous battre et de prendre nos responsabilités pour que l’agriculture reste le métier des paysans.
Pour notre avenir, mais aussi pour le vôtre ! SIGNEZ LA PETITION !
signatures